La fondation Save A Child’s Heart
Danny Ritter, membre du conseil canadien de Save A Child’s Heart.
Quelle est la mission de Save A Child’s Heart (SACH)?
Danny Ritter (RD) : La mission de SACH comporte deux volets, soit les soins médicaux pour les enfants atteints de cardiopathie congénitale dans les pays en développement et la formation de professionnels de la santé dans leur pays d’origine.
Le processus est bien établi. Le SACH se rend dans chaque pays dans le cadre d’une mission locale où il diffuse l’annonce de l’arrivée de ses médecins à la radio. Les messages diffusés expliquent les symptômes des cardiopathies congénitales, par exemple si un enfant éprouve des difficultés à respirer ou à jouer, et fournit de l’information sur les missions locales de SACH. Les familles, surtout les mères, parcourent des kilomètres et des kilomètres pour amener leur enfant malade à l’hôpital afin qu’il soit traité. À l’hôpital, le personnel médical local travaille avec les médecins de SACH pour identifier le plus grand nombre possible d’enfants atteints de cardiopathie congénitale. Certains des enfants atteints d’une cardiopathie congénitale bénigne peuvent être soignés sur place, alors que d’autres sont présélectionnés en vue d’un séjour à l’hôpital de SACH en Israël pour y subir une opération qui changera leur vie.
La mission de SACH vise également à offrir une formation sur place aux professionnels de la santé pour les aider à acquérir l’expertise nécessaire pour traiter les enfants dans leur pays d’origine. Le principe de développer l’expertise locale est une partie essentielle de la mission. Par exemple, la division canadienne de SACH s’est concentrée sur la création d’un centre d’excellence en Tanzanie, où l’accent est mis sur la formation de professionnels de la santé, soit des médecins, des infirmières, des anesthésistes, etc.
La mission de SACH porte un message important : peu importe leur race, leur religion ou leur sexe, tous les enfants méritent d’être traités avec dignité et d’avoir accès à des traitements médicaux. Ce message se trouve également au cœur de la philosophie de SACH : « Guérir les cœurs, jeter des ponts ».
Qu’est-ce qui vous a amené à vous impliquer?
DR : En 2014, Richter a été honoré lors du dîner annuel du Néguev du Fonds national juif du Canada pour notre engagement continu envers la collectivité et notre dévouement à nos valeurs d’aider ceux qui en ont besoin. En tant que lauréats, nous avons choisi de collecter des fonds pour SACH lors de notre souper. La participation de Richter à la création d’une cour au Wolfson Medical Center en Israël. Cette cour est un bel espace vert où les patients peuvent aller avant ou après leurs interventions chirurgicales, ce qui leur permet de prendre l’air. Le projet comprenait également la construction d’un centre de soins pédiatriques à la fine pointe de la technologie. Ce projet a intéressé nos clients, les membres de notre équipe et notre cabinet.
C’est probablement à ce dîner que j’ai commencé à vraiment m’impliquer auprès de SACH, à en apprendre davantage sur sa mission et à voir comment les valeurs de l’organisme s’harmonisaient avec les miennes. Après avoir participé au dîner, je suis devenu membre du conseil d’administration de SACH Canada. Le conseil canadien collabore avec le conseil international de SACH en Israël pour l’aider à centraliser les fonds et à élaborer des projets.
Richter appuie la construction d’un hôpital en Israël qui devrait ouvrir ses portes au début de l’année. Cet établissement permettra à de nombreux enfants dans le besoin de subir une opération qui changera leur vie. La participation à un projet aussi important permet vraiment de mettre les choses en perspective. Qu’avez-vous appris de cette expérience? Pourquoi l’engagement envers la collectivité est-il important pour vous?
DR : Je crois fermement que les gens devraient s’engager dans des activités qui leur tiennent à cœur, une cause qui les inspire. En ce qui me concerne, lorsque j’ai appris le nombre d’enfants qui souffraient d’une cardiopathie congénitale, une maladie pouvant être traitée grâce à des soins médicaux appropriés, lesquels sont facilement accessibles au Canada et dans les pays semblables, je savais que je devais m’impliquer. J’ai aussi beaucoup aimé l’idée de jeter des ponts entre les gens et les collectivités qui, autrement, ne se rencontreraient jamais. Des enfants de partout dans le monde interagissent entre eux et des médecins de tous les coins de la planète travaillent en collaboration.
« Le SACH crée un effet d’entraînement important qui va au-delà des soins médicaux pour les enfants atteints d’une cardiopathie congénitale. Je savais donc que je devais m’impliquer et contribuer à la mission de SACH. »
Cette expérience m’a appris que même si j’ai donné juste un peu de moi-même à cette cause, j’ai reçu beaucoup plus en retour, par exemple, l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, d’établir des relations et de travailler ensemble pour une grande cause.
Comment votre implication auprès de SACH a-t-elle influé sur votre vision de la vie?
DR : Mon implication auprès de SACH a eu une incidence sur ma vision de la vie de bien des façons. L’importance de me rappeler que ma vie n’est pas aussi difficile que je le pense parfois en est une. Cela met vraiment les choses en perspective. Le SACH aide les enfants qui sont très peu favorisés. Mais, le sourire sur le visage de ces enfants une fois qu’ils sont guéris, et sur le visage de leurs parents, est tellement grand… On a l’impression que tout va bien aller et que, pour un instant, le monde est comme il devrait être.
Quels sont les projets futurs de SACH?
DR : Il y a plusieurs grands projets à venir. La construction d’un centre dédié à la formation de nouveaux professionnels de la santé à l’hôpital d’Israël en est un particulièrement intéressant. Ce centre permettra à SACH d’organiser des formations en simulation pour les médecins de différents pays. L’objectif du centre de simulation est de permettre aux médecins de pratiquer au moyen de cas fictifs, sans avoir besoin d’un patient. Il donne aux médecins et aux professionnels de la santé l’occasion d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour opérer des enfants atteints d’une cardiopathie congénitale dans le pays où ils se trouvent. À l’avenir, je prévois que le SACH investira davantage dans sa mission visant la formation. Je pense aussi que le SACH pourrait investir dans la construction de centres d’excellence dans d’autres pays, en particulier dans les pays qui sont vraiment engagés dans la cause, et prêts à développer l’expertise et à allouer des ressources et des fonds aux projets. C’est une occasion pour le SACH d’établir de solides partenariats.