Fondation du Centre Gériatrique Donald Berman Maimonides
Michael, membre honoraire du conseil d’administration de la fondation et récipiendaire du prix de reconnaissance pour service exceptionnel 2019.
Quelle est la mission de la Fondation du Centre Gériatrique Donald Berman Maimonides?
Le Centre Gériatrique Donald Berman Maimonides est financé par l’État, au même titre que tous les hôpitaux. Toutefois, ce financement est bien souvent insuffisant pour permettre à l’établissement d’améliorer la qualité des soins et des services offerts aux patients, des aînés en perte d’autonomie. La Fondation, avec laquelle je m’associe depuis plus de 15 ans, vise à combler cette lacune en finançant des activités et des programmes variés. Par exemple, les résidents sont invités à suivre des leçons sur la technologie afin d’apprendre comment communiquer avec leurs proches qui habitent à l’extérieur de la ville. Parfois, un musicien vient jouer des chansons de l’époque au piano. De nombreux patients de l’établissement souffrent de la maladie d’Alzheimer ou de démence, mais associent toujours certains souvenirs à ces chansons.
La Fondation finance également la recherche de nouveaux traitements pour les maladies courantes chez les aînés. À mesure que nos aînés vieillissent, le nombre de patients qui souffrent de maladies comme celle d’Alzheimer augmente. En revanche, très peu de progrès a été réalisé dans les dernières décennies, et nous peinons toujours à comprendre et à traiter cette maladie. La Fondation a lancé un programme et embauché un directeur médical de recherche. Dans le cadre de ses fonctions, le directeur octroie aussi des subventions favorisant l’avancement des connaissances afin d’offrir de meilleurs soins aux résidents.
Offrir aux aînés de conserver la dignité à laquelle ils ont droit est fondamental, et c’est ce que fait le Centre Gériatrique Donald Berman Maimonides. Ces derniers y trouvent une grande compassion ainsi que des soins de calibre supérieur.
« Offrir aux aînés de conserver la dignité à laquelle ils ont droit est fondamental. »
Comment en êtes-vous venu à vous investir dans la Fondation du Centre Gériatrique Donald Berman Maimonides?
À l’âge de 95 ans, ma grand-mère avait besoin de soins additionnels. Elle est donc devenue résidente du Centre Donald Berman Maimonides. Elle y est restée pendant quatre ans, et j’ai eu l’occasion d’en apprendre plus sur l’établissement durant cette période. Au sein de la communauté juive, ceux qui sont doués pour la collecte de fonds deviennent connus rapidement. Une fois ma grand-mère admise en résidence, on m’a rapidement invité à me me joindre au conseil d’administration. J’en suis devenu président après environ neuf ans, car je possédais les compétences que l’organisation recherchait. Durant mon mandat, nous avons lancé la campagne « sweet dreams » (faites de beaux rêves), qui nous a permis de recueillir plus de 6,5 millions de dollars que nous avons consacrés à la rénovation des chambres afin qu’elles soient à la fine pointe. La Fondation souhaitait que je continue de siéger au conseil, mais je suis d’avis que toutes les organisations devraient imposer des limites quant à la durée des mandats pour assurer leur durabilité et accueillir de nouveaux visages et de nouvelles idées. Je suis donc heureux de continuer à m’investir dans la Fondation, désormais à titre de membre honoraire du conseil d’administration.
Quel héritage avez-vous laissée en tant qu’ancien président du conseil d’administration?
Il y a quatre ans, j’ai discuté avec Karen Flam, directrice générale de la Fondation, afin de déterminer comment je pourrais laisser un legs qui aurait des retombées significatives. Ensemble, nous avons trouvé un moyen de combiner ce souhait avec l’une de mes passions, soit l’éducation supérieure. Avec la capacité d’apprendre vient la capacité de maintenir un bon niveau de vie. Toutefois, il est difficile pour de nombreux employés de financer l’éducation de leurs enfants. J’ai donc mis sur pieds un fonds de dotation visant à offrir chaque année une bourse d’études à un enfant d’un employé de l’établissement afin de financer ses études postsecondaires. L’enfant d’un employé qui souhaite obtenir cette subvention doit rédiger une lettre de motivation que je lis moi-même. Lire ces lettres me touche profondément : leurs histoires sont émouvantes, et j’aimerais pouvoir octroyer cette bourse d’études à quiconque en fait la demande! Certains employés sont des parents seuls qui ont souvent amener leurs enfants avec eux au travail. Ces enfants ont donc grandi au sein de l’établissement et ont été témoins de la nature très spéciale des soins offerts aux aînés. Chaque année, en collaboration avec la Fondation, je détermine qui sera le bénéficiaire de la bourse d’études. Nous avons octroyé la première il y a deux ans et avons reçu deux fois plus de lettres l’année suivante. Cette tradition se poursuivra lorsque je ne serai plus ici, car mes enfants prendront le relais du processus de sélection des futurs bénéficiaires.
Qu’avez-vous appris de cet engagement?
L’engagement communautaire peut toujours nous apprendre quelque chose, et cela me tient beaucoup à cœur. Je dirais même que c’est dans mon ADN. La famille Corber est bien connue pour ses deux niveaux d’engagement : en donnant son temps et en participant à des initiatives philanthropiques. J’ai grandi dans une famille qui ne nous donnait pas le choix : vous choisissiez un organisme de bienfaisance qui vous tenait à cœur et vous vous y investissiez. Au cours des 35 dernières années, j’ai consacré du temps à plusieurs organismes caritatifs, pour certains à titre de membre du conseil d’administration, et pour d’autres à titre de président. J’ai récemment célébré mon premier anniversaire à titre de président du conseil d’administration du Centre de recherche sur le cancer Goodman de l’Université McGill. Il s’agit d’initiatives qui m’inspirent, qui me poussent à faire mieux dans toutes les sphères de ma vie et qui me motivent à travailler encore plus fort chez Richter afin de redonner encore davantage à une collectivité qui m’a offert la plateforme nécessaire pour faire ce que je fais depuis près de quatre décennies. Je tire une immense satisfaction de l’aide que nous offrons à ceux dans le besoin, et je trouve qu’il très touchant de pouvoir en être témoin.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur le prix de reconnaissance pour service exceptionnel qui vous a récemment été décerné par la Fondation?
Bien sûr! Le prix de reconnaissance pour service exceptionnel est décerné chaque année lors de l’assemblée générale annuelle et souligne le leadership, la participation et le dévouement exceptionnels à l’égard du Centre Donald Berman Maimonides. Recevoir un tel prix est une véritable leçon d’humilité, car je mène des activités caritatives sans m’attendre à quoi que ce soit en retour. Au contraire, je le fais dans l’espoir d’enrichir et d’améliorer la vie des gens et d’assurer leur confort. Bien que j’accepte gracieusement ce prix, je crois que je ne fais qu’accomplir la mission qui m’a été confiée, et j’espère pouvoir continuer à en faire davantage pour cet établissement et pour les autres afin de rendre le monde meilleur.